Face à la hausse des coûts et à l’incertitude économique, de plus en plus d’entrepreneurs se tournent vers la location de site internet plutôt que l’achat. Cette solution flexible permet aux TPE et PME de maintenir leur présence digitale sans mobiliser des capitaux importants, tout en bénéficiant d’un accompagnement technique continu.
Les prix augmentent, mais la location d’un site web permet de conserver des tarifs fixent pour des durées pouvant atteindre 60 mois !
Une alternative économique qui séduit les petites entreprises
L’inflation persistante en France, qui s’établit encore à 4,9% en septembre 2024 selon l’INSEE, pousse les chefs d’entreprise à repenser leurs investissements numériques. Traditionnellement, la création d’un site internet professionnel représente un investissement initial compris entre 2 000 et 10 000 euros, selon une étude du Syndicat national de la communication directe.
La location de site web, aussi appelée « site as a service », propose une approche radicalement différente : un abonnement mensuel généralement compris entre 50 et 300 euros, incluant hébergement, maintenance, mises à jour de sécurité et support technique. « C’est un changement de paradigme comparable à ce qu’on a connu avec le passage du logiciel acheté à l’abonnement SaaS », explique Marie Durand, consultante en transformation digitale chez Digital Experts.
Les avantages concrets d’un modèle locatif
Préserver sa trésorerie
Dans un contexte où 62% des TPE déclarent rencontrer des difficultés de trésorerie selon le baromètre 2024 de la CPME, la location présente un avantage immédiat : elle transforme un investissement lourd en charge opérationnelle mensuelle prévisible. Cette approche s’avère particulièrement pertinente pour les entrepreneurs en phase de lancement ou les commerces saisonniers.
« Nous avons ouvert notre boutique en ligne de produits artisanaux en septembre dernier. Avec la location, nous avons pu démarrer notre activité web pour moins de 150 euros par mois, là où un développement sur-mesure nous aurait coûté près de 5 000 euros. Alors certes, il y a un engagement, mais j’ai pu réaliser du chiffre d’affaires avant d’avoir payer un site ! » – Laurent B., commerçant en Nouvelle-Aquitaine.
Un accompagnement technique permanent
Contrairement à l’achat d’un site où l’entrepreneur se retrouve souvent seul après la livraison, la formule locative inclut généralement un support technique continu. Les mises à jour de sécurité, essentielles face à la recrudescence des cyberattaques (+38% en 2024 selon l’ANSSI), sont automatiquement effectuées par le prestataire.
Cette dimension prend tout son sens quand on sait que 43% des cyberattaques ciblent les petites entreprises, selon un rapport de Cybersecurity Ventures. « Le site locatif nous garantit d’être toujours à jour techniquement, sans avoir à nous en préoccuper », souligne Sophie M., gérante d’un salon de coiffure à Bordeaux.
Flexibilité et évolutivité
Le modèle locatif offre également une flexibilité contractuelle appréciable. La plupart des offres proposent des engagements de 24 à 48 mois maximum, permettant d’ajuster ou parfois d’arrêter le service selon l’évolution de l’activité. Cette souplesse contraste avec l’investissement définitif que représente l’achat d’un site à plusieurs milliers d’euros.
Les limites à connaître avant de se lancer
Une dépendance au prestataire
Le principal inconvénient réside dans la dépendance créée vis-à-vis du fournisseur. En cas de résiliation du contrat, l’entreprise ne possède pas le site et doit souvent repartir de zéro. « Il faut bien lire les conditions contractuelles concernant la propriété des contenus et des données », prévient Julien Mercier, avocat spécialisé en droit du numérique.
Certains contrats prévoient néanmoins une clause de rachat du site en fin de période, généralement à un tarif préférentiel. Cette option mérite d’être étudiée pour les entrepreneurs envisageant une croissance rapide mais avec une trésorerie limitée au démarrage ou préférant garder du budget pour les dépenses publicitaires.
Un coût total potentiellement supérieur
Sur le long terme, la location peut s’avérer plus coûteuse qu’un achat. Un abonnement de 100 euros mensuels représente 1 200 euros annuels, soit 4800 euros sur quatre ans, là où un site basique acheté aurait pu coûter 2 500 euros (plus l’hébergement et éventuellement des frais de maintenance). Le calcul dépend toutefois des services inclus et de la complexité des besoins.
Des fonctionnalités parfois limitées
Les formules locatives proposent généralement des templates standardisés avec des options de personnalisation parfois limitées. Pour une entreprise nécessitant des fonctionnalités très spécifiques (configurateur complexe, connexion à un ERP particulier), le développement sur-mesure reste souvent plus adapté. Chez Le Site Français, nos sites en location sont les mêmes que ceux proposés à l’achat !
Un marché en pleine expansion
Le secteur de la location de sites internet connaît une croissance significative. Selon le cabinet d’études MarketsandMarkets, le marché mondial du « Website as a Service » ou WaaS devrait atteindre 8,7 milliards de dollars en 2026, avec une croissance annuelle de 14,3%.
En France, plusieurs acteurs se positionnent sur ce créneau, des agences web traditionnelles qui diversifient leur offre aux plateformes spécialisées comme Wix ou Shopify. Cette diversification de l’offre profite aux entrepreneurs qui peuvent désormais comparer plusieurs formules adaptées à leur secteur d’activité.
Les chambres de commerce et d’industrie encouragent également cette approche. « La location de site représente une excellente porte d’entrée pour les commerçants qui hésitent encore à franchir le pas du digital », indique la CCI de Bordeaux Gironde dans son guide de la transformation numérique publié en mars 2024.
Quelle stratégie adopter en 2026 ?
Pour les experts du secteur, la location de site internet répond à un besoin réel, notamment pour les très petites entreprises confrontées aux contraintes budgétaires actuelles. « Ce n’est pas une solution universelle, mais elle convient parfaitement aux commerçants, artisans et professions libérales qui veulent tester leur marché digital sans risque majeur », analyse Marie Durand.
Les entrepreneurs intéressés sont invités à comparer attentivement les offres, en vérifiant notamment les services inclus (référencement naturel, responsive design, e-commerce), les conditions de résiliation et les possibilités d’évolution du site. La lecture attentive des contrats, idéalement accompagnée d’un conseil juridique, reste indispensable.
Des Perspectives d’avenir intéressantes
Alors que l’inflation devrait rester élevée en 2026 selon les prévisions de la Banque de France, le modèle locatif devrait continuer à séduire les entrepreneurs soucieux de maîtriser leurs investissements. L’arrivée prochaine de nouvelles solutions incluant l’intelligence artificielle pour la personnalisation automatique pourrait également renforcer l’attractivité de cette formule.
Reste à voir si les grandes plateformes internationales comme Wix ou Squarespace intensifieront leur positionnement sur le marché français, augmentant ainsi la concurrence et potentiellement les services proposés.












